Le sage…, le fou…, un même sort les atteint tous. Et j'ai dit en mon cœur: Le sort du fou m'atteint, moi aussi; et pourquoi alors ai-je été si sage?… Car jamais on ne se souviendra du sage, non plus que du fou, puisque déjà dans les jours qui viennent tout est oublié. Et comment le sage meurt-il comme le fou?

Ecclésiaste 2. 14-16

Deux catégories

Luc 16. 19-31

Celui qui croyait au ciel, – Celui qui n'y croyait pas.

Dans son poème: “La rose et le réséda”, Louis Aragon parle ainsi de deux résistants unis dans la défense de leur pays et qui vont périr ensemble sous les balles de l'ennemi. Les deux vers reviennent comme un refrain, soulignant le fait qu'il y a bien deux catégories de personnes.

Il est vrai que, croyants ou athées, tous les hommes sont égaux devant la mort. Depuis la désobéissance du premier d'entre eux, les cimetières témoignent que la sentence prononcée par Dieu sur Adam s'applique à tous. “De l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas; car, au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement” (Genèse 2. 17).

Et si notre horizon se borne à la terre, on peut se dire que finalement la foi ou l'incrédulité, la sagesse ou la folie, n'ont pas d'importance. Mais ce serait oublier que l'homme n'est pas que matière physique, et que quand “la poussière retourne à la terre…,

l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné” (Ecclésiaste 12. 7).

Dans cette perspective, le sort de chacun est très différent. Pour celui qui refuse Dieu, il n'y a qu'une “certaine attente terrible de jugement” (Hébreux 10. 27), avec les regrets inutiles de ne pas avoir accepté le salut au moment propice. Mais pour celui qui croit en Dieu, il y a cette promesse que Jésus a faite au brigand repenti: “En vérité, je te dis: Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis”(Luc 23. 43).

La Bonne Semence