TEMOIGNAGE DE HUDSON TAYLOR - SUITE
LE TEXTE LUI APPRIT À TOUCHER L'HOMME, PAR DIEU,
PAR LA PRIÈRE SEULE
Le jeune Taylor commença à étudier la médecine ainsi que le grec, l'hébreu et le latin. Il avait compris, néanmoins, que la préparation la plus importante de toutes devait avoir lieu dans le domaine de sa propre âme. En Chine, il allait devoir dépendre tout à fait de son Seigneur pour toutes choses - sa protection, la provision à ses besoins. Par crainte de subir plus tard un échec malheureux, il décida de mettre à l'épreuve à fond la promesse du Sauveur : "Tout ce que vous demanderez en Mon nom, Je le ferai." Il résolut d'apprendre, comme il le dit, "avant de quitter l'Angleterre, de toucher l'homme, par Dieu, par la prière seule."
Il fit la tentative dans une situation spécifique touchant à son salaire. Son employeur avait demandé à Hudson de lui rappeler chaque fois le moment où son salaire lui était dû, ce qu'il décida de ne pas faire selon la tradition habituelle. Au lieu de cela, il abandonna complètement tout dans les mains du Seigneur. Alors qu'il continuait à prier sérieusement sur cette question, le temps du paiement d'un quart de son salaire arriva. En contrôlant ses comptes un samedi soir, il vit qu'il se trouvait dans la situation de posséder seulement une pièce de monnaie restante – une pièce d'une demi-couronne. A dix heures environ, dans la nuit du dimanche à lundi, alors qu'il effectuait un travail d'évangélisation dans diverses pensions, un homme pauvre lui demanda d'aller prier avec sa femme qui se mourait. Il fut conduit à descendre dans une cour et à monter un affreux escalier, pour pénétrer dans une pièce misérable.
Quelle vue pathétique se présentait là devant lui ! Quatre ou cinq enfants se tenaient debout autour de lui, leurs joues et leurs tempes creuses retraçaient incontestablement l'histoire de leur lente famine; et sur une misérable palette, était couchée une mère au regard affligé avec un enfant en bas âge gémissant à ses côtés. "Oh", pensa Taylor, "si j'avais deux shillings et six pence, au lieu d'une demi-couronne, combien ils seraient heureux de recevoir 1 shilling et six pence." Il était prêt à leur donner une partie de ce qu'il avait, mais pas la pièce de monnaie entière. Il chercha à les consoler en disant que malgré l'affliction qu'ils vivaient dans leur situation, il y avait un Père plein de bonté et d'amour qui les observait depuis le Ciel. Mais quelque chose en lui s'écria: "Hypocrite que tu es! Tu parles à ces gens non convertis d'un Père plein de bonté et d'amour dans le Ciel et tu n'es pas prêt toi-même à Lui faire confiance sans la demi-couronne."
L’autel de la consécration - 2è Partie
Témoignage de Hudson Taylor
Une conscience profonde que je ne m'appartenais pas a pris possession de moi. " Ayant fait l'acte de la grande reddition, il était prêt à entendre la voix de son Seigneur prononcer les mots : "Qui ira pour Moi en Chine ? " Et lui de répondre : "J'irai, envoie-moi." Immédiatement, il commença à se préparer à la vigoureuse vie de pionnier. Il effectua plus d'exercices en plein air et échangea son lit de plumes contre un dur matelas. Régulièrement, chaque semaine, il distribua des tracts et tint des réunions dans des maisons de campagne. À l'aide d'un exemplaire de l'Évangile de Luc en dialecte mandarin, il commença à étudier la langue chinoise.
Un jour, il rendit visite au ministre de l'Eglise Congrégationnelle et lui demanda s'il pouvait lui emprunter son exemplaire du livre " La Chine " de Medhurst, lui expliquant que Dieu l'avait appelé à Le servir comme missionnaire dans ce pays. "Et comment comptez-vous aller là-bas?" demanda le ministre. Taylor répondit qu'il ne savait pas mais selon toute probabilité, il irait de l'avant comme le firent les Douze et les Soixante-dix, comptant uniquement sur Celui qui l'envoyait et qui pourvoirait à tous ses besoins. Plaçant sa main sur l'épaule du garçon, le ministre répondit : "Oh, mon garçon, lorsque tu grandiras, tu deviendras plus sage que cela. Une telle idée marcherait à l'époque où Christ Lui-même était sur la terre, mais pas de nos jours."
Puisque tout de lui était sur l'autel, Taylor pouvait dire : "Dieu et Dieu seul est mon espoir et je n'ai besoin de personne d'autre.".......
TEMOIGNAGE DE HUDSON TAYLOR (4è Partie)
L'AUTEL DE LA CONSÉCRATION
Au bout de quelques mois, le jeune Taylor commença à sentir un grand sentiment d'insatisfaction vis-à-vis de son état spirituel. Son "premier amour" et son ardeur pour les âmes étaient devenus froids et il n'avait pas la victoire sur le péché. Il ne doutait pas de sa conversion, mais il était convaincu, par sa connaissance des Saintes Ecritures et par la vie de certains chrétiens remarquables, qu'une expérience plus profonde de la bénédiction divine pourrait être sa part. Il ne pouvait se satisfaire de rien de moins que du meilleur, le meilleur de Dieu. Comment pourrait-il l'obtenir ? Il pensa au texte qui était apparu flamboyant tout au long de son sentier à chaque heure de besoin et de grande décision : "Tout ce que vous demanderez en Mon nom, Je le ferai." Il croyait que le salut ressemble "au miel du rocher" - au miel à cause de sa douceur, au rocher à cause de sa force. Par la prière, il était entré dans la douceur du salut. Par la prière, il cherchait maintenant la force du salut. Animé par des aspirations profondes, il se retira un après-midi afin d'être seul avec Dieu.
" Je me souviens bien " dit-il, " comment j'ai répandu mon âme devant Dieu. Confessant à maintes reprises mon amour plein de reconnaissance à Son égard, Lui qui avait tout fait pour moi,... je L'ai prié de me donner une quelconque œuvre à accomplir pour Lui comme une conséquence de mon amour et de ma gratitude... Je me souviens bien, alors que je me suis moi-même placé, -ma vie, tout de moi- sur l'autel, de la solennité profonde qui est venue sur mon âme avec l'assurance que mon offrande avait été acceptée..
TEMOIGNAGE DE HUDSON TAYLOR (3è Partie)
Pendant ce temps, au cours de sa lecture du tract, Hudson s'était heurté contre l'expression : "l'œuvre achevée de Christ." En se remémorant ces mots : "Tout est achevé", il souleva la question : "Qu'est-ce qui a été achevé ?" Il répondit immédiatement: "Une expiation et une satisfaction pleines et parfaites pour le péché. La dette a été payée par le Substitut. Christ est mort pour nos péchés et pas pour les nôtres seulement, mais aussi pour les péchés du monde entier."Vint ensuite la pensée : "Si l'œuvre a été entièrement achevée et la dette entièrement payée, qu'est-ce qu'il me reste à faire?" Vint alors la réalisation bénie qu'il n'y avait rien au monde à faire, sinon plier les genoux dans la prière, et dans la foi accepter le salut acquis par Christ. "Ainsi", dit Hudson, "tandis que ma chère mère louait Dieu sur ses genoux dans sa chambre, je Le louais dans le vieil entrepôt où j'étais parti seul pour lire à mon loisir ce petit livre."
Plusieurs jours plus tard, il raconta à sa sœur sa joie de fraîche date en Christ et réussit à obtenir d'elle la promesse qu'elle n'en parlerait à personne. Quand la mère retourna à la maison une quinzaine de jours plus tard, il la rencontra à la porte et lui dit qu'il avait des bonnes nouvelles à lui annoncer. Ecrivant de nombreuses années plus tard, Hudson Taylor dit : "Je peux presque sentir les bras de cette chère mère autour de mon cou, alors qu'elle me pressait sur sa poitrine et dit : 'Je sais, mon garçon. Je me suis réjouie pendant une quinzaine de jours des heureuses nouvelles que tu allais me dire.' 'Amelia a rompu sa promesse ?' demandai-je surpris ? 'Elle m'a dit qu'elle ne le dirait à personne.' Ma chère mère m'assura que ce n'était d'aucune source humaine qu'elle avait appris les nouvelles et continua en racontant l'incident mentionné ci-dessus."
Tandis que la mère, bien loin de lui, priait dans la foi pour qu'il pût ce même jour entrer dans l'expérience du salut, il goûta en réalité à sa félicité, ayant compris qu'il ne lui restait rien à faire sinon se saisir de l'œuvre accomplie du Calvaire, par la foi croyant, dans la prière recevant. La mère et le fils lançaient de la même façon leur ancre dans la promesse de Jean 14:13: "Tout ce que vous demanderez en Mon nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils." Ce texte lui était précieux, parce que ce dernier avait mené tout d'abord son âme polluée, et ensuite sa personne même, jusqu'à la fontaine purifiante du Calvaire....
LA FONTAINE QUI PURIFIE DU PÉCHÉ
(Témoignage de Hudson Taylor 2èPartie)
James Hudson Taylor naquit à Barnsley, en Angleterre, le 21 mai 1832. Il eut le privilège d'être né dans une maison véritablement pieuse. Le ciel l'entourait durant son enfance. Il le voyait dans la foi de son père et dans les prières de sa mère. Bien même avant sa naissance, ses parents l'avaient consacré à Dieu et avaient prié pour qu'il devînt missionnaire en Chine, quoique cette information lui eût été cachée longtemps après il avait atteint ce pays.
Malgré le pieux exemple et l'enseignement de ses parents, Hudson devint un jeune homme sceptique et mondain. Il commença à penser que, pour cette raison ou pour une autre, il ne pouvait pas être sauvé et que la seule chose qu'il pût faire, c'était de se remplir de ce monde-ci, puisqu'il n'y avait aucun espoir pour lui dans l'autre.
La conversion de Hudson Taylor, comme toutes les autres choses dans sa vie, est un monument dressé en l'honneur de la puissance de la prière. Quand il eut environ dix-sept ans, il se rendit un après-midi à la bibliothèque de son père à la recherche d'un livre avec lequel il pourrait passer le temps. Finalement il prit un tract évangélique qui lui semblait intéressant, se disant à lui-même : "Il y aura une histoire au début et un sermon à la fin. Je lirai la première chose et sauterai la deuxième."
Il n'avait aucune idée de ce qui allait se passer au même moment dans le cœur de sa mère, qui était sortie faire une visite à 100 ou 120 kilomètres de là. Ce même après-midi, elle alla dans sa chambre soupirant intensément après la conversion de son fils, ferma la porte à clé et se résolut à ne pas quitter l'endroit jusqu'à ce que ses prières fussent exaucées. Heure après heure, elle continua à supplier, jusqu'à ce qu'à force elle se relevât avec l'heureuse assurance que l'objet de ses prières avait déjà été accompli………