1998...Certaines dates marquent une vie. Bonnes choses, mauvaises choses, peu importe. Pour Paul et moi, 1998 fut ce que l'on nomme communément : "La traversée du Désert". Ce désert immense sans aucun point de repère, la solitude, le froid et la chaleur qui s'épousent comme le jour et la nuit. Mais c'est certainement un des seuls endroits où l'on peut toucher au Miraculeux de Dieu.

 - Tu fais chauffer un peu de café chéri ?
 - Tu sais bien qu'il n'y a plus de gaz...
C'est vrai, j'avais posé la question, sans doute avec un vague espoir d'une réponse différente. J'ai secoué  la bouteille dans tous les sens, j'aurais pu la soulever au dessus de ma tête si le tuyau  avait été assez long....

- Elle est vide, elle est vide....
 - Et si tu essaies une nouvelle fois ? Je savais que je lui « cassais les pieds », mais il fallait unenouvelle tentative.

La bouteille de gaz avait son importance, elle nous servait à la cuisson des aliments et aux besoins en eau chaude. Paul approcha l'allumette près du brûleur....et les flammes arrivèrent. Vous pouvez penser, il devait rester un peu de gaz et c'est vrai pourquoi pas ?  Mais je me souviens qu'à la même époque, je lisais un livre de Corrie Ten Boon, une Danoise qui, avec sa sœur a été déportée dans un camp de concentration. Sa sœur était asthmatique , et avait pu garder avec elle, un petit flacon de gouttes, pour le confort de sa maladie.  La déportation a duré deux ans, deux ans sans que jamais le flacon fut vide. Il ne s'est jamais vidé tout au long de ces mois d'incarcération. Ce fut le jour ou le camp fut libéré, que le flacon fut vide. Il en a été de même pour nous, c'est le jour où nous avons eu les finances nécessaires à l'achat d'une bouteille de gaz, que la nôtre nous lâcha complètement.

Morale de l'histoire.

 
J'avais toujours pensé, que les miracles étaient pour ce que j'appelais "l'Élite de Dieu" : Pasteurs, Évangélistes, Missionnaires, Conférenciers etc...Mais par cet événement, Dieu me montra que pour lui tous ces enfants sont  "Une Perle de grand prix"  à ses yeux. Pour lui pas de couleur, pas de position sociale.rien pour différencier un homme d'un autre...Nous avions pu toucher le bord de son manteau...

MICHELE

Amen !! Merci Michèle pour ce témoignage édifiant