Naomi
NAOMI
Ruth 1-1/22 : « Du temps des Juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme Bethléem de Juda partit avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab. Le nom de cet homme était Elimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s’appelaient Machlon et Kiljon ; ils étaient Ephratiens, de Bethléem de Juda. Arrivés au pays au Moab, ils y fixèrent leur demeure. Elimélec, mari de Naomi, mourut et elle resta avec ses deux fils. Ils prirent des femmes moabites, dont l’une se nommait Orpa et l’autre Ruth, et ils habitèrent là environ dix ans. Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux et Naomi resta privée de ces deux fils et de son mari. Puis elle se leva, elle et ses belles-filles afin de quitter le pays de Moab, car elle avait appris au pays de Moab que l’Eternel avait visité son peuple et lui avait donné du pain. Elle sortit du lieu qu’elle habitait accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda. Naomi dit alors à ses deux belles-filles : Allez que chacune retourne à la maison de sa mère ! Que l’Eternel use de bonté envers vous comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi ! Que l’Eternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d’un mari ! et elle les baisa. Elles élevèrent la voix et pleurèrent et elles dirent : Non nous irons avec toi vers ton peuple. Naomi dit : Retournez mes filles !...Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s’attacha à elle….
Il y a deux saisons de pluie en Palestine : Octobre/Novembre et Mars/Avril. Quand la pluie ne tombe pas pendant ces deux périodes, la famine arrive souvent. Dans toute l’Ecriture Dieu a utilisé la famine pour atteindre ses buts : Deut.28-21/24 donne une description réaliste de la famine qui arriverait si le peuple de Dieu venait à Lui désobéir. Exemples : Abraham et Isaac se sauvèrent en Egypte. Les conséquences d’une famine mondiale menèrent Joseph puis son père Jacob et ses frères en Egypte. Naomi, son mari et ses fils fuient en Moab. Dans le Nouveau Testament, Jésus prédit que la famine serait l’un des signes des derniers temps : Matt.24-7 ; Marc 13-8 ; Luc 21-11. Dans les Actes des Apôtres 11-28, le prophète Agabus avait prédit une famine sévère ; de même le prophète Amos 8-11.
Signification de son nom : « Agréable, Beauté, Grâce, Ma joie »
Na’omi en Hébreu et traduit en français par Noémie
Après leur départ du pays, Naomi demanda à ses belles-filles de retourner dans leur famille ; Les trois femmes s’embrassèrent en pleurant ; Orpa décida de retourner près des siens mais Ruth s’accrocha à Naomi et lui dit avec ferveur : »Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu , où tu mourras, je mourrai et j’y serai enterrée». L’obstination de la vieille femme n’était rien auprès de l’amour de la plus jeune. Et c’est ainsi que Noami et Ruth continuèrent jusqu’à Bethléem.
Après une si longue absence, le retour de Naomi créa une vive agitation dans la ville et toutes les femmes lui souhaitèrent la bienvenue tout en s’interrogeant : Est-ce là Naomi ? Alors qu’elle endurait une triple tragédie : avoir perdu son mari et ses deux fils en terre étrangère, loin de sa famille et de ses amis, elle refusa de dissimuler sa douleur ou son amertume. Croyant à la souveraineté de Dieu, elle attribuait son chagrin à Sa volonté ; mais toutes ces douleurs passées et présentes la conduisirent au désespoir et à se donner un nom qui ressemblait bien à sa situation : Mara qui veut dire « Amer ou Amertume » car dit elle : Le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume ». Elle met la faute sur Dieu et se plaint.
Naomi ne pouvait pas voir au-delà de sa douleur. Comme bon nombre d’entre nous, elle devait penser que ces tragédies étaient autant de punitions pour ses péchés. Si elle avait su quelles bénédictions étaient encore en réserve pour elle, elle ne se serait peut-être pas sentie si désespérée. Mais au lieu de cela elle dit : Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, après que l’Eternel s’est prononcé contre moi et que le Tout-Puissant m’a affligée » : Exactement comme Job 14-7/9 : « Pour un arbre il y a de l’espérance : si on le coupe, il repousse. Ses rejetons ne manqueront pas ; si sa racine vieillit dans la terre, si son tronc meurt dans la poussière il refleurit à l’approche de l’eau ; il produit des rameaux comme une jeune plante » Pour elle il n’y avait plus de solution ni de ressources ! Mais ce qu’elle ignorait c’est qu’une rosée parfumée descendrait du ciel et qu’un nouvel horizon, un nouveau départ, une nouvelle vie allait la remplir de bonheur auprès de celle qui l’a considérée comme mère et qu’il lui donnerait celui qui sera l’ascendant du Roi des rois, des Seigneurs des seigneurs ; et qu’elle retrouverait Bethléem « La maison du pain », celle du vrai Pain descendu du ciel.
La fidélité de Dieu à reconstruire et à reconstituer la plénitude d’une vie ravagée est plus flagrante dans l’histoire de Naomi que dans n’importe quel autre récit biblique. La famine et la faim qui conduisirent Naomi, son mari, et ses fils loin de Bethléem furent remplacés par de riches bénédictions. La douleur d’avoir perdu son mari et ses fils est remplacée par les soins affectueux et la tendresse de sa belle-fille Ruth « qui vaut mieux pour Naomi que sept fils – Ruth 4-15 » ; et ses bras vides de l’absence de ses enfants furent remplis par le fils de Boaz et Ruth. Elle fut une excellente grand-mère, car l’Ecriture dit que Naomi pris Obed leur fils : »et le mit sur son sein et elle prit soin de lui -4-16 ». Au travers des épreuves qui ne nous sont pas épargnées, nous avons du mal à reconnaître les bontés de Dieu et sa fidélité tous les jours de notre vie. Quelles que soient les circonstances, dans les bons comme les mauvais jours ! Il sera toujours là !
« Tu nous as fait éprouver bien des détresses et des malheurs ; mais Tu nous redonneras la vie » Psaume 71-20