"Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel" ROMAINS 12/1

Enfant, assise sur un banc, j’écoutais avec attention la monitrice d’école du dimanche raconter l’histoire d’une petite fille de mon âge qui, n’ayant pas de sous à mettre dans la quête pour la mission, demanda à la personne qui tenait le plateau de bien vouloir le baisser. Celle-ci, étonnée, obtempéra pourtant. "Plus bas encore", insistait l’enfant. Finalement, quand le plateau fut posé à même le sol, elle monta dessus en disant : "Je n’ai pas d’argent à donner, mais je me donne au Seigneur pour son service." En voilà une offrande ! Ou plutôt, comme le dit le verset ci-dessus : "un sacrifice vivant".

Quand on chante "je te donne tout", à quoi correspond ce "tout" ?  Jésus nous dit : "Et si quelqu'un te réquisitionne pour porter un fardeau sur un kilomètre, porte-le sur deux kilomètres avec lui." (Matthieu 5.41) Personnellement, je peux facilement faire le premier kilomètre. Et j’en ressens même de la joie. Mais là où ça me coûte, là où mon offrande devient vraiment sacrifice, c’est quand il s’agit de faire le "deuxième kilomètre".

Je pense à un ami pasteur d’un certain âge qui avait été gravement malade. Nous sommes allés le visiter, nous avons mangé ensemble et nous avons cherché à l’encourager.  Mais quand ce frère a demandé à mon mari de bien vouloir l’emmener avec lui pour un voyage missionnaire en Afrique, il a fallu faire le deuxième kilomètre. C’est-à-dire se donner à un niveau plus intense : partir en solo est une chose, partir en ayant une personne à charge en est une autre. Mais au bout du chemin, quelle joie !

Jésus, lui, a tout donné. Il a marché tous les kilomètres en plus qui étaient nécessaires pour nous démontrer son amour. Il aurait pu s’arrêter à Gethsémané. Il avait déjà fait tant en termes de guérison, résurrection, délivrance, enseignement… Mais il a fait le dernier kilomètre qui l’a conduit à Golgotha. Il a offert sa vie en sacrifice. Il n’est pas monté sur un plateau mais sur une crois;

Catherine Gotte Avdjian