Déluge blanc
Déluge blanc
Ô neige ! que tu mets dans le jour de candeur
Sous le doux poudroiement l'arbre à peine remue
De peur de laisser choir la fourrure menue
Dont ses bras arrondis retiennent la pâleur .
Salut silencieux déluge de splendeur
Derrière le carreau qui lentement s'embue,
Le toit gonflé revêt une gloire imprévue
Tombe tombe du ciel somptueuse blancheur.
Tu fais de mon pays un si clair paysage
Tu répands tant de pureté sur son visage
Que le regard s'y pose ainsi qu'un long baiser
Et que l'âme s'envole en la floraison blanche,
Comme un léger flocon par le vent balancé,
Qui tourbillonne au loin perdu dans l'avalanche
Ô neige ! que tu mets dans le jour de candeur
Sous le doux poudroiement l'arbre à peine remue
De peur de laisser choir la fourrure menue
Dont ses bras arrondis retiennent la pâleur .
Salut silencieux déluge de splendeur
Derrière le carreau qui lentement s'embue,
Le toit gonflé revêt une gloire imprévue
Tombe tombe du ciel somptueuse blancheur.
Tu fais de mon pays un si clair paysage
Tu répands tant de pureté sur son visage
Que le regard s'y pose ainsi qu'un long baiser
Et que l'âme s'envole en la floraison blanche,
Comme un léger flocon par le vent balancé,
Qui tourbillonne au loin perdu dans l'avalanche
Albert Lozeau.