Témoignage - Histoire vécue - Tadjikistan 2004

Témoignage vrai - Tadjikistan, mars 2004

"Ton Dieu est un dieu d'amour, je vois bien que tu n'as pas peur de Lui. Le nôtre, en revanche, on en a très peur... " Bien que je sois exténuée, j'écoute, stupéfaite, le policier me parler.

"Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme" ... Si vous saviez le nombre de fois où j'ai dû m'appuyer sur ces paroles... Je suis au poste de police, tout ici est angoissant : je suis une femme chrétienne entourée de policiers musulmans, et certains sont franchement agressifs. C'est ma vingt-quatrième heure d'interrogatoire, ils me harcèlent sans répit, ils attendent que je leur donne le nom de ceux qui viennent aux réunions et me demandent pourquoi je persiste à parler de l'Evangile aux Tadjiks : " Tu ne sais pas encore que la Bible est falsifiée ? Pourquoi tu ne restes pas chez toi à t'occuper de tes affaires et de ton mari ? Tu n'as pas fait les démarches pour enregistrer ton groupe religieux, pourquoi, tu ne connais pas les lois de ton pays ?... "

Je trouve à peine la force de demander à Jésus de me donner une réponse à leur donner, et voilà que l'un d'eux, après des heures d'interrogatoire, réalise que mon Dieu est un Dieu d'amour !

Depuis l'appel du Seigneur, j'ai toujours eu ce désir profond et brûlant de toucher ceux que je côtoie, des musulmans, par la bonne nouvelle du pardon et de la relation personnelle avec le Père. C'était un désir vraiment profond, et malgré la réticence de beaucoup à ce sujet, Dieu a répondu pleinement à mes prières : il m'a donné de nombreuses occasions pour témoigner à des familles musulmanes. J'avais passé un contrat avec le Seigneur : " Je fais ma part et Tu fais la tienne ". C'est ce qu'il a fait. La croissance de notre groupe était surprenante : très vite, nous en étions à 10 cellules de maison, avec 2 groupes de jeunes : environ 130 nouveaux convertis. Je me souviens d'un jour où j'ai tenté de négocier l'enregistrement d'une église. Ce jour-là, à ma grande surprise, ils s'étaient montrés plutôt coopératifs... jusqu'à ce que j'entende leurs conditions. Ils exigeaient que nous n'approchions pas les musulmans. " Si c'est le cas, je préfère ne pas voir mon Eglise enregistrée plutôt que de voir mes voisins passer à côté de cette chance d'entendre parler de Jésus ". Ils étaient furieux. " Et vous allez arrêter quand ? Quand Dieu me le demandera, pas avant ".

J'ai été de nouveau traduite en justice pour avoir participé à une église clandestine, mais le meilleur dans l'histoire, c'est que j'ai littéralement prêché devant la Cour, j'ai même chanté devant le juge ! Pendant une période, la police nous retrouvait régulièrement, alors que nous changions souvent de place pour les cultes. On se demandait comment ils faisaient pour nous localiser, jusqu'à ce qu'on découvre qu'un frère avait craqué lors d'un interrogatoire de la police secrète. Elle exerce une telle pression... Je ne peux pas lui en vouloir.

Il y a plusieurs choses qui m'aident à tenir. Le soutien de mon mari, plusieurs fois arrêté lui aussi, dans tout ce que je fais, et puis il y a la visite de ces frères qui nous apportent de la littérature chrétienne. Ils nous assurent souvent que les chrétiens prient pour nous à travers le monde. Mais surtout nous sentons réellement la présence de Jésus.

Je sais qu'il y a toujours de la place dans le cœur de Dieu pour ramener une autre brebis perdue. Alors, qu'il me permette de retourner auprès de ce policier pour lui expliquer un peu plus l'Evangile. Qui sait, peut-être sera-t-il un jour le pasteur d'une assemblée ?



Seigneur, aide les chrétiens persécutés dans les pays musulmans, donne-leur la force d'annoncer ta parole, et garde les.

 

 




24/07/2012
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